VOILA des vacances dignes de ce nom ! D'autant plus riches que cette année scolaire à été vide d'intérêt (mis à part quelques exceptions : au pif, la danse ).

27 juin - 3 juillet : Avec Manuel, nous mettons les voiles vers la Tchéquie, pour retrouver Vlad et Daniela rencontrés un an plus tôt. Durant une semaine, se sont enchaînés sans relâche les visites, les rencontres, les dégustations de bière et les soirées alcoolisées. Une semaine à fond la caisse, qui ne nous aura pas beaucoup reposés mais remplis de souvenirs sans équivoque.
Et surtout, pour la première fois depuis des mois, je me suis senti capable de sociabiliser ! Une cure aux accents polyglottes (un mélange de français, de tchèque, d'anglais et d'espagnol), qui m'a démontré que les problèmes ne venait pas forcément toujours de moi, et que l'amitié naît parfois plus facilement avec des inconnus étrangers qu'avec des gens connus de son propre pays.
Les grandes discussions, enivrées ou non, en spanglish m'ont décidé à continuer ma seconde langue l'année prochaine (en dépit du boulot supplémentaire que ça représentera) et à la travailler avec encore plus d'entrain. Je veux voyager, je veux rencontrer, je veux parler…


4 juillet : Résultats du bac… Bon. Allez, j'estime que ça ne m'arrive pas si souvent que ça, alors je vais me la péter un bon coup : j'ai eut la mention TRES BIEN, avec un alien (20 en philo ?) et des espoirs comblés (19 en danse, 18 en anglais, 16 en espagnol \o/). Mention qui me vaudra pas moins de 120€ à l'ouverture prochaine d'un compte à la CIC. A z'êtes dég' là, hein ?


5 juillet - 25 juillet : Pas le temps de se poser, je repars à 6h du mat'. Et pas pour aller me dorer au soleil, pour aller travailler \o/. Et animateur dans une colo, c'est du 24h/24 (passées à attendre LE jour de congé par semaine, tant désiré). Parce qu'ils ont beau avoir 4 à 6 ans, ces mômes sont des terreurs. Vas-y que je te hurle pendant les repas, que je te jettes du sable à la figure, que je te fais la tronche à la moindre contrariété, que je t'asperge du dentifrice dans toute la chambre… Quand tu les mets ensemble, ils se donnent des coups; quand tu les sépares, ils se jettent des cailloux. Si t'es pas derrière chacun d'eux au moment des douches, tu les retrouves 15 minutes après, en slip et chaussettes, en train de danser au milieu de la chambre. Tu réclames les "s'il te plaît" et les "merci" à chaque repas, tu répètes les règles toutes les heures et tu passes tes après-midi à essayer de leur faire comprendre le sens des mots "partage des trottinettes". Ca t'affirme que la colo ne leur plaît pas, ça fait sa valise en vue de retourner chez Maman, mais au final ça te réveille en pleine nuit, à cause d'un cauchemar, pour que tu restes près d'eux le temps qu'ils s'endorment…

Et pourtant, malgré les apparences, pardon, malgré CES apparences, c'est vraiment génial. Ces quelques inconvénients, même s'ils nous poussent parfois à bout de nerfs, ne suffisent pas à entacher des moments incroyablement plaisant.
La découverte du bac à sable et de ses bouts de morceaux de coquillages, que les enfants nous ramènent toutes les 30 secondes avec un grand sourire : "Regarde, j'ai [encore] trouvé un coquillage ! - Il est maaaaaaaaagnifique ! Vas le donner à [nom d'un autre animateur au choix], je suis sûr que ça lui fera plaisir."
Les voyages en car, et les découvertes variées du paysage : "Ooooooh, des vaches !… Ooooooh, des vaches !… Ooooooh, des vaches !…Ooooooh, des vaches qui marchent !… Ooooooh, des vaches noires et blanches !… Ooooooh, une vache toute seule !… etc. (ndla : ils me l'ont faites, je n'exagère absolument pas !)
Les répliques à la con qu'on invente pour se débarrasser des questions gênantes, ou calmer les chagrins : "Je veux Maman. - Ok, mais d'abord on finit la colo."
Les grands jeux tous ensemble, les batailles d'eau, les jeux dans le sable de la plage, les câlins impromptus sans raison apparente, les secrets murmurés dans l'oreille ("Et ben tu sais quoi ? Tout à l'heure je te donnerai un bonbon."), les piles de dessins offerts, les siestes dans l'herbe au soleil, les parties de chat au moment de se coucher…

Reste les collègues : une directrice complètement délurée, qui sait stimuler l'imagination des enfants, une équipe volontaire et détendue. Pas de prise de tête, beaucoup de liberté pour nos activités, de la motivation de tous côté, des boutades qui fusent et un grand bol de bonne humeur. Bref, c'était une expérience vraiment enrichissante (dans tous les sens du terme, parce qu'en plus j'ai été bien payé ! 840€ nets... Alors, z'êtes dég', cette fois ?) que je retenterai sans aucun doute.


29 juillet - 10 août : Après quelques jours de repos (ouf !) c'est  Mahâ… pardon, Margot (lol) qui débarque à Paris. Balades improvisées dans la capitale, où l'on découvre qu'une carte de Paris sans les noms de rue, c'est pas super utile, que les gens sont des sans gènes finis qui se baignent dans les fontaines publiques, qu'on n'a pas le droit de sortir une guitare (ou assimilés) aux jardins du Luxembourg, afin d'éviter les concerts sauvages (?), que personne n'est foutu de nous indiquer un Subway, et que Paris plage c'est sympa.
Plus une soirée chez Olivier avec Drago, où on discute Pokemon et Kidtonik en bouffant des crêpes (conseil du jour : il vaut mieux faire fondre le beurre avant de l'ajouter à la pâte \o/) et une aprèm piscine chez le susnommé Drago, avec Arthur et Matthieu, qu'on arrive (presque) à couler.

Cinq jours plus tard, on s'entasse à quatre (moi, Margot, Arthur et Matthieu) dans un 4x4, pour passer une semaine chez mes grands-parents, dans le sud de l'Ardèche. Baignades, balades, batailles de coussins, soirées films, accro branche, visite d'une grotte, bain de minuit, et glandouillage primaire. Le tout sous un soleil resplendissant. Et la question existentielle qui nous démangeait chaque fois que nos ventre criait "famine" : qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui ? et qui trouva chaque fois une réponse appropriée (mais oui, même en ce qui concerne le riz au coca :p ).
Mes premières vacances en autonomie avec des potes, et une envie furieuse de recommencer dès que possible !


11 août - 26 août : Mes cousines viennent les remplacer, suivies petit à petit de toute une partie de la famille (on a été jusqu'à 16 dans la même baraque, sans se marcher sur les pieds), pour fêter les 20 ans de mon frère. Moments de détente et de franche rigolade, de quoi finir des vacances en beauté et reprendre des forces avant la rentrée.


Épilogue : 2 septembre, la rentrée en prépa. Quelques inquiétudes et beaucoup d'espoir…