Saumonblog : Le blog officiel de Super Saumon

Vendredi 30 mai 2008 à 19:49

Publié par supersaumon

dans Les dessins moches du Saumon

Mardi 27 mai 2008 à 19:04



C'est bien meilleur quand on attend. Voila, c'est pour ça que j'écris toujours mes articles avec au moins une semaine de retard !

Thème du jour : le(s) spectacle(s) de danse, le weekend du 17-18.
Si c'était encore nécessaire, ces deux soirs m'ont confirmé que je ne me sens jamais autant débarrassé de mes soucis que quand je danse devant un public.
Comme chaque fois, je stresse à fond pendant toute la soirée, une tension qui monte, qui monte et atteint son apogée la seconde qui précède le début de la musique. Ca fait partie du plaisir.

Samedi, cependant, ça dure un petit peu plus longtemps : ce soir, devant tout ce monde, je montre la chorégraphie que j'ai composée pour le bac. Ca fait presque un an que j'y pense, que j'y travaille. Les remarques de la prof et des autres danseurs m'ont mis en confiance, mais on ne sais jamais ce qui peut se passer...
Non ! Pas question de la rater, pas aujourd'hui : c'est même plus important pour moi que le jour du bac. Cette choré, son histoire, je la ressens jusqu'au plus profond de mes veines. C'est ce que j'ai si souvent envie de hurler à en perdre la voix, et que je n'ose même pas murmurer. La musique, Exit music de Radiohead, j'en suis tombé amoureux, je me la passe en boucle depuis des mois en me répétant sans cesse : "Il ne faut pas que je lui fasse déshonneur. Mes gestes, mon visage, doivent être aussi poignant. Ils doivent être aussi pénétrant que cette voix, lorsque je l'ai écouté pour la première fois, lorsque j'ai su immédiatement que c'était CA que je voulais exprimer." Un an que j'ai envie de montrer cette partie de moi, je ne peux pas perdre mes moyens maintenant.
Pas ce soir !

Je suis debout, au milieu de la scène. Heureusement que les spots m'aveugle, je ne veux voir personne. Stress.
Et la musique démarre. Une fois de plus, j'enchaîne tous ces gestes, que je me suis répété mentalement jusqu'au dernier moment. Tout s'enchaîne, comme à chaque répétition. Non, mieux encore : je suis à fond dedans, je ne pense plus à rien, je fais tout trois fois plus intensément que je ne me le serais cru capable, je donne le maximum. Jusqu'à m'exploser par terre à chaque fois que je tombe : pas la peine d'amortir, ça ferait moins réel. J'aurais mal toute la soirée mais ça n'a aucune importance.
La seule chose qui compte, c'est de me laisser porter par la musique, monter comme elle en intensité, jusqu'à son summum, puis exploser, d'un seul coup, violemment, frapper chaque geste aussi intensément que l'homme désespéré que j'incarne, comme lui perdre la tête, vivre ses dernières minutes, user ses dernières forces, enfin retomber, lentement, inexorablement...
C'est passé si vite ! Pas un seul pépin. Je retourne en coulisses avec une joie jamais ressentie depuis longtemps.

Ca y est, le stress est tombé. Le reste du spectacle, celui du lendemain, je les ai fait en totale confiance. Si j'ai réussi ça, je réussirai tout le reste. Pas besoin de penser, pas besoin de prévoir : les mouvements se suivent sans interruption, chacun repoussant l'autre d'une assurance tranquille. Il n'y a qu'en danse que j'ai ressenti ça aussi intensément : la certitude que l'on sait tout, que l'on ne va rien rater (ou alors, que ça ne se verra pas ^^).
Cette liberté d'esprit, dégagé de tout réflexion, de tout soucis, c'est ce que j'appelle l'extase à l'état pur. J'ai déjà pu l'approcher de près avec la musique, j'ai cru parfois l'atteindre en me saoulant, mais il n'y a définitivement que comme ça que j'ai pu l'obtenir. Je me suis rappeler l'année dernière : même sensation de finitude, l'accomplissement d'une année de travail (si un loisirs aussi agréable peut être appelé comme ça), comme un parfum que l'on distillerait goutte à goutte durant des décennies, juste pour pouvoir en apprécier l'arôme délicat une seule minute.
J'ai beau essayer, c'est une chose qui ne se décrit pas avec des mots. Ca se sent, ça se ressent, ça se déguste et ça s'évapore, laissant un arrière goût de béatitude qu'on ne peut qu'aspirer à retrouver.

Même se souvenir précisément de ce que ça m'a fait, c'est impossible. Mais j'étais bienheureux, et c'est parce que j'en ai profité au maximum que je n'ai pas eut le temps d'y prêter attention.
Ce souvenir, d'avoir été satisfait chacun de ces soirs, je ne l'échangerais contre rien au monde.
D'autant que c'était la dernière fois que je faisais de la danse avec l'AS. J'en suis triste, ça va vraiment me manquer, mais je ne veux pas de regret : ça a été formidable.




Merci à celui et toutes celles qui ont dansé avec moi, vous étiez géniaux. Merci à ceux qui sont venus me voir et qui m'ont inondé de compliments. Merci à ma prof de m'avoir fait (re)découvrir tout ça.













J'ai mis le temps à le poster, cet article, mais ça a été productif !



Publié par supersaumon

dans Quand la life roxXx du poney

Lundi 26 mai 2008 à 18:36


Publié par supersaumon

dans La vie du Saumon

Lundi 12 mai 2008 à 17:57



Désolé de vous avoir fait chier encore une fois avec mes états d'âme.
C'était la dernière fois, promis.

Publié par supersaumon

dans

Dimanche 4 mai 2008 à 23:33

Publié par supersaumon

dans Images du jour

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